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Oui à la justice, non aux violences et aux dégradations

Comme de nombreuses villes de France, Savigny a subi de nombreuses dégradations à Grand-Vaux et aux Prés-Saint-Martin avant-hier et à la mairie hier. Leurs habitants qui n’ont rien à voir avec ce drame sont les premiers pénalisés par les atteintes aux biens et aux services publics comme celui des transports en commun. Ce comportement de quelques-uns est inadmissible et condamnable, en rien justifiable.

Ces événements font suite à la mort de Nahel, 17 ans, abattu à bout portant par un policier motocycliste à l’occasion d’un refus d’obtempérer.

Nous partageons la colère qui est parfaitement légitime et nous associons au chagrin de la famille. La perte d’un enfant est une douleur incommensurable.

Parmi les raisons de cette explosion de violence, il y a les vidéos montrant le caractère mensonger de la déposition du tireur affirmant que sa vie était en danger alors que ce n’était pas le cas.

Madame Borne, première ministre a déclaré : l’intervention de Nanterre « n’est manifestement pas conforme aux règles d’engagement de nos forces de l’ordre ».

Depuis de nombreuses années, plusieurs affaires ont montré que certains policiers pouvaient prendre des décisions inadéquates sans que la hiérarchie prenne bien conscience de leur impact sur une population jeune, souvent issue des quartiers populaires et appartenant aux minorités visibles.

Le soutien systématique aux forces de police, sans rappel du cadre par les autorités après chaque affaire a pu laisser à penser à certains que cela valait impunité totale.

L’abandon de la police de proximité a eu pour conséquence de faire de la confrontation violente le seul mode d’échange entre cette jeunesse et les forces de l’ordre.

Au terme de sa garde à vue, le brigadier Florian M., 38 ans, a été placé en détention provisoire. Une décision rarissime dans les affaires de violences mortelles.

Nous avons besoin d’une police républicaine qui fasse appliquer les lois de la République. Elle doit être formée, encadrée et dirigée afin de pouvoir mener à bien cette mission.

Les fonctionnaires de police, comme leurs collègues doivent avoir les moyens de mener leurs missions dans un contexte sociétal difficile où chacun imagine pouvoir remettre en cause la règle. Pour s’en assurer, il suffit de se planter devant un stop à Savigny pour vérifier que le mouvement touche toutes les catégories, jeunes, moins jeunes, isolés, familles, etc.

Nous nous associons à toutes les demandes de retour au calme et souhaitons qu’une instance extérieure à la police puisse systématiquement enquêter et ayant accès à tous les dossiers lors d’évènements violents dans lesquels la police est impliquée. Ceci permettrait de disposer d’un organe qui par son indépendance et son impartialité servirait tant la société civile que les forces de l’ordre.

Publié dans : Savigny sur Orge

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